À 17 ans, j’ai quitté St-Hyacinthe pour venir étudier à Montréal, mais rapidement j’ai délaissé les salles de classe pour les planchers de danse. Puis, de mon amour pour la musique britannique des années 80, allait naître un nouveau chapitre… La britpop.

« J’ai tout appris à 17 ans, l’amour n’était pas mon amant »
J’ai eu la chance de grandir avec une sœur de 6 ans mon aînée. Ce qui fait que très jeune, j’ai été en contact avec la musique qu’elle écoutait. Vers 7 ans, je n’écoutais pas des disques de comptines, mais plutôt : Duran Duran, Culture Club, The Cure, The Smiths… Je ne comprenais pas ce que les chansons racontaient, cependant j’aimais le rythme de la musique. J’allais découvrir plus tard, après avoir appris la langue de Shakespeare, que ces textes ayant bercer mon enfance, me définissaient beaucoup plus que je n’aurais cru. À 17 ans, j’ai quitté le nid familial pour aller “étudier” à Montréal, en fait les études étaient un prétexte; ayant fait mon coming out à 14 ans (1990) et habitant St-Hyacinthe, disons que la vie homosexuelle était plutôt absente ou cachée. Puis je m’étais amouracher d’un gars au secondaire qui m’a brisé le cœur, j’avais besoin de tomber amoureux à nouveau, ailleurs.
« But somehow the vital connection is made »
Arrivé à Montréal, j’ai bien vite compris que mon éducation, je n’allais pas la faire au cégep, mais dans les clubs et les bars. Un soir, j’étais à mon spot préféré : le Sky Club, les jeudis soir, c’était « musique alternative » puis j’aimais beaucoup le DJ : Bobzilla. (C’est avec lui que j’ai fait mes classes de DJ) Un moment donné, j’entends « She came from Greece, she had a thirst for knowledge » Après la chanson, j’ai couru à la cabine du DJ, puis j’ai demandé à mon ami Bob, c’était quoi la chanson qui venait de jouer, puis il m’a dit : « Oh, ça vient de sortir, tu vas aimer ça, le groupe c’est Pulp, la chanson Common People » https://www.youtube.com/watch?v=yuTMWgOduFM C’était comme si j’avais été touché par une flèche de Cupidon, coup de foudre instantané. Pulp allait devenir un de mes groupes préférés. (J’en écoute encore aujourd’hui). Quoique je suis monogame dans la vie, musicalement, je suis polyamoureux. Mon deuxième gros coup de cœur a été pour le groupe Elastica, avec la chanson Connection https://www.youtube.com/watch?v=ilKcXIFi-Rc J’ai d’ailleurs eu l’incroyable chance de les voir en spectacle à Montréal, au Petit Campus, j’étais collé sur le stage. Quelle merveilleuse synchronicité, mon arrivé à Montréal coïncidait avec les débuts d’une nouvelle ère musical la britpop.
« What… Is… This… Feeling called love? »
Pour ceux et celles qui ne connaissent pas ce style musical, c’est une définition plutôt personnelle, mais la britpop est teintée du new wave et du new romantic des années 80. (Ça fait donc un certain sens, qu’ayant grandis avec ces styles musicaux, j’ai embarqué à fond dans la britpop.) Puis, je ne sais pas si vous connaissez « l’humour britannique » mais je dirais que la majorité des textes de la britpop emprunte à ce genre d’humour; des paroles sophistiquées, parfois sarcastiques, d’autres fois absurdes. Avec une certaine profondeur, ce qu’on retrouve moins, je trouve, dans la musique américaine. Musicalement, les mélodies sont entraînantes, une forme de pop rock, guitare et synthétiseur.
« Let the music hits you with its healing touch »

En terminant, si la britpop vous interpelle, je vous suggère quelques albums et deux films, qui font parties de mes coups de cœur à vie.
Albums
- Different Class / Pulp
- Elastica / Elastica
- Republica / Republica
- Coming up / Suede
- Without you I’m nothing / Placebo
Films
- Trainspotting
- Pulp, a film about life, death & supermarkets
Bonne écoute et ne vous gênez pas pour communiquer avec moi, si vous avez des questions.